Mission Adventiste de la Guyane

Un symposium sur Ellen G. White honore le passĂ© et accueille le prĂ©sent afin de façonner l’avenir. 

Le Symposium sur Ellen G. White « Comprendre Ellen G. White et son don prophĂ©tique » s’est tenu sur le campus du CollĂšge Newbold d’éducation supĂ©rieure Ă  Bracknell, en Angleterre, du 19 au 21 avril derniers.

Il a intentionnellement Ă©tĂ© organisĂ© pour le 50e anniversaire du premier Centre de recherche europĂ©en sur Ellen G. White. « Ce centre est trĂšs spĂ©cial, car il est le premier avoir Ă©tĂ© Ă©tabli Ă  l’extĂ©rieur de l’AmĂ©rique du Nord, et il est devenu le modĂšle des 19 autres centres de recherche qui existent maintenant dans le monde entier », a dit Audrey Andersson, vice-prĂ©sidente Ă  la ConfĂ©rence gĂ©nĂ©rale et prĂ©sidente du conseil d’administration de l’Ellen G. White Estate.

Merlin D. Burt a parlĂ© de l’amour de Dieu tel qu’Ellen White le comprenait. « Connaissez-le, croyez-y et faites-en l’expĂ©rience. » [Les photos ont Ă©tĂ© prises par James Botha, David Neal et Vanesa Pizzuto]

D’abord Ă©tablis avant l’arrivĂ©e de l’internet, les centres de recherche offrent un accĂšs Ă  des documents cruciaux, Ă  des artĂ©facts et Ă  des livres. « Leur importance s’est ensuite transformĂ©e, car les centres favorisent la recherche adventiste et l’exploration de notre histoire », a expliquĂ© Mme Andersson. Rory Mendez, directeur du Centre de recherche White situĂ© sur le campus de Newbold, a exprimĂ© les mĂȘmes sentiments que Mme Andersson, dĂ©crivant le centre comme une plateforme pour l’engagement universitaire, la participation intergĂ©nĂ©rationnelle et la facilitation d’une meilleure comprĂ©hension du parcours de l’Église adventiste. 

Le symposium, financĂ© par la Division transeuropĂ©enne (TED), a attirĂ© un auditoire diversifiĂ© de 800 Ă  1 000 participants, dont des pasteurs, des administrateurs, des enseignants et des membres de tout le territoire de la TED. Parmi les plus jeunes d’entre eux, il y avait un groupe d’Explorateurs missionnaires Ă©cossais de Glasgow, prĂ©sents comme exigence pratique pour leur distinction de « Messager de Dieu ».

Comment ne pas lire Ellen White aujourd’hui

Travaillant sur l’une des difficultĂ©s particuliĂšres pour comprendre Ellen White aujourd’hui, Jan Barna, professeur principal de thĂ©ologie biblique et systĂ©matique ainsi que chef de recherche Ă  Newbold, a clarifiĂ© le fait que, comme Ellen White a Ă©crit dans une culture, Ă  une Ă©poque, dans une langue et avec une vision du monde diffĂ©rentes de celles que nous avons actuellement, il faut « interprĂ©ter » ce qui est Ă©crit afin de bien comprendre l’intention de l’auteure.

« L’intervalle historique et culturel se situe entre environ 100 et 170 ans, a expliquĂ© M. Barna, mais compte tenu de la façon dont l’humanitĂ© a changĂ©, ne serait-ce qu’au cours des 50 derniĂšres annĂ©es, le manque Ă  combler est Ă©norme. Et ceci ne concerne que l’aspect historico-culturel. » Il demande donc Ă  ce que nous « soyons trĂšs prudents » lorsque nous tentons d’interprĂ©ter ce qu’Ellen White a partagĂ© avec nous.

Jan Barna se soucie du fait que, pour acquĂ©rir une comprĂ©hension intelligente des Ă©crits d’Ellen White, une interprĂ©tation est nĂ©cessaire. [Les photos ont Ă©tĂ© prises par James Botha, David Neal et Vanesa Pizzuto]

Bien que certains puissent mal interprĂ©ter la nĂ©cessitĂ© d’interprĂ©tation et le voir comme un motif suspect, M. Barna insinue exactement le contraire. « Il s’agit d’une reconnaissance hermĂ©neutique que la personne derriĂšre le texte devrait ĂȘtre considĂ©rĂ©e avec le plus grand des respects par une volontĂ© sincĂšre d’explorer, dans le cas de l’expĂ©rience de vie d’Ellen White, le contexte, le systĂšme de croyances, la vision du monde et la langue, y compris la prise au sĂ©rieux des suppositions fondamentales avec lesquelles elle dit Ă©crire ce qu’elle Ă©crit. » 

Son appel : « Attendez-vous Ă  entendre la voix prophĂ©tique de l’auteure et de ses textes, et faites-le sur les conditions d’Ellen White elle-mĂȘme plutĂŽt que sur les conditions du lecteur. »

L’incarnation mĂȘme d’une femme prophĂšte

Kevin Burton, directeur du Centre de recherche adventiste de l’UniversitĂ© Andrews, Ă  Berrien Springs, au Michigan, a prĂ©sentĂ© un atelier intitulĂ© « Ellen G. White: Literary Source and Gender » (« Ellen G. White : source littĂ©raire et sexe »). Dans ce qui s’est avĂ©rĂ© ĂȘtre l’une des prĂ©sentations portant le plus Ă  la rĂ©flexion, M. Burton a explorĂ© le rĂŽle d’Ellen White comme prophĂšte fĂ©minine et la façon dont les biais sur le sexe ont influencĂ© la perspective de ceux qui ont Ă©mis des critiques Ă  son endroit comme de ceux qui se sont portĂ©s Ă  la dĂ©fense de son Ɠuvre.

Il a fait la remarque suivante : « Les membres des deux camps ont une chose en commun : leur perception de la fĂ©minitĂ© d’Ellen White comme Ă©tant problĂ©matique. » Il a expliquĂ© que ses dĂ©fenseurs prennent souvent, Ă  tort, sa fragilitĂ© pour preuve de ses capacitĂ©s prophĂ©tiques, alors que ses critiques ont tendance Ă  attribuer ses visions Ă  diverses maladies, comme l’hystĂ©rie et le trouble de la personnalitĂ© histrionique (TPH), usant de diagnostics rĂ©trospectifs peu fiables.

« Chaque aspect de la vie d’Ellen White, y compris ses visions, a Ă©tĂ© arbitrĂ© par sa fĂ©minité », a dit M. Burton, encourageant son auditoire Ă  considĂ©rer ce que cela impliquerait que d’aborder son Ɠuvre avec honneur et respect pour le fait qu’elle Ă©tait une femme.

Audrey Andersson (au centre de la premiĂšre rangĂ©e), prĂ©sidente du conseil d’administration de l’Ellen G. White Estate, entourĂ©e des prĂ©sentateurs et des dirigeants invitĂ©s de partout sur le territoire de la Division transeuropĂ©enne. [Les photos ont Ă©tĂ© prises par James Botha, David Neal et Vanesa Pizzuto]

 

Kevin Burton a conclu sa prĂ©sentation en dĂ©molissant le mythe selon lequel Ellen White Ă©tait « le dernier choix de Dieu » et qu’elle n’a Ă©tĂ© choisie que parce que deux hommes ont refusĂ© l’appel avant elle. « Toute cette histoire est un mythe », a-t-il raisonnĂ©. « William Ellis Foy n’a pas refusĂ© de partager ses visions. Il les a publiĂ©es et partagĂ©es, poursuivant son ministĂšre tout au long de sa vie. » Concernant Hazen Foss, il a indiquĂ© que les renseignements sur lui sont limitĂ©s. L’idĂ©e selon laquelle il aurait refusĂ© l’appel vient d’une lettre Ă©crite par Ellen White dans laquelle elle aborde ce sujet. Cependant, « elle n’affirme jamais qu’Hazen Foss a reçu la mĂȘme vision qu’elle. Elle ne fait que citer ses paroles. »1 

En montrant le manque de preuve historique pour appuyer cette thĂ©orie, il a dit ceci : « Il est insensĂ© de croire qu’elle Ă©tait le dernier choix de Dieu, et de lier cette idĂ©e Ă  son sexe et sa fĂ©minitĂ© est lamentable
 Au contraire, j’aurais davantage tendance Ă  penser que Dieu l’a choisie prĂ©cisĂ©ment parce qu’elle Ă©tait une femme
 pour nous faire comprendre aujourd’hui qu’il y a Ă©galitĂ© entre les sexes. »

Un problÚme facile à résoudre

Lorsqu’on lui a posĂ© des questions sur les difficultĂ©s qu’implique l’interprĂ©tation des Ă©crits d’Ellen White, Mme Andersson a rĂ©pondu que « les gens ne lisent simplement pas les Ă©crits d’Ellen White ». Elle a proposĂ© une expĂ©rience : « Prenez quelque chose de simple comme [le livre] Vers JĂ©sus et lisez-en une petite partie chaque jour
 Il vous rapprochera de la Bible. »

  1. Mendez a aussi soulignĂ© le fait que les Ɠuvres de MmeWhite rĂ©vĂšlent une image plus claire de l’amour de Dieu. « La sĂ©rie sur la grande controverse commence et se termine par les mots “Dieu est amour”.2 VoilĂ  qui rĂ©sume le message global de ses Ă©crits. »

Façonnement du passĂ©, direction du prĂ©sent et inspiration de l’avenir 

En repensant au symposium, Daniel Duda, prĂ©sident de la TED, a dit ceci : « Nous sommes reconnaissants pour la façon dont Dieu a utilisĂ© Ellen White pour bĂ©nir le mouvement adventiste. Lors de ce symposium, nous avons eu la chance d’explorer l’hĂ©ritage durable d’Ellen White, son impact profond sur la spiritualitĂ©, l’éducation et la santĂ©. Elle a non seulement façonnĂ© le passĂ© de notre Église, mais elle continue de nous guider au moment actuel et Ă  inspirer notre avenir. Si, dans notre vie, il n’y a pas d’avancement, alors quelque chose ne va pas du tout. Si, dans notre vie, il n’y a pas d’avancement, alors nous ne sommes pas dirigĂ©s par l’Esprit. Car lĂ  oĂč se trouve l’Esprit de Dieu, il y a une libertĂ© d’avancer; les gens sont libres d’apprendre et de dĂ©sapprendre. Nous devenons des porteurs d’espoir, et voilĂ  ce dont notre sociĂ©tĂ© europĂ©enne a besoin aujourd’hui. »

De David Neal et Vanesa Pizzuto, tedNEWS
Source : https://interamerica.org/fr/2024/05/une-voix-prophetique-est-elle-toujours-presente-en-europe/
La version originale de cet article a été publiée par tedNEWS.
Traduction : Marie-MichÚle Robitaille

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  1. Voir, par exemple, la Lettre 37 du 22 dĂ©cembre 1890, Ellen White Ă  Mary Foss (Letters and Manuscripts, Vol. 6 [1889–1890]).
  2. La sĂ©rie de livre sur la grande controverse d’Ellen White est composĂ©e de Patriarches et prophĂštes, de ProphĂštes et rois, de JĂ©sus-Christ, de ConquĂ©rants pacifiques et de La tragĂ©die des siĂšcles.

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